Moi

Nationalité Inexistentielle

Nom :

Néant

Prénom :

Personne

Sexe :

Indéterminé

Né(e) le :

Jamais

à :

Nulle Part

Taille :

Variable

Signature du titulaire :

Biographie

En l'an jamais,  Personne naquit du néant. Il n'eut pas d'enfance à Nulle Part, et bientôt, il ne grandit pas. Lorsqu'il n'atteignit pas l'âge adulte, il ne se découvrit aucun talent ni personnalité. Il ne vécut pas, puis  il n'assista à aucun évènement marquant durant la vie qu'il n'eut pas. Jamais il ne rencontra personne, et ce ne fut à aucune époque qu'il devint un artiste reconnu pour les multiples oeuvres qu'il ne créa jamais. On ne parla jamais de lui et son nom ne devint pas synonyme de génie. Aucun imbécile n'irait se risquer à dire qu'il eut une vie difficile jonchée d'obstacles et de douleurs. Son absence de passions et de loisirs ne l'aida sûrement pas pour créer ni ne lui fournit une motivation suffisante pour réussir. On ne prétend jamais qu'il eut une liaison avec une artiste fort connue, ni qu'elle devint sa muse et lui fournit l'inspiration et le soutien dont il avait besoin. On n'entendit jamais parler de son décès.

Quelques dates à retenir : 13 Mai 1912, 2 Juillet 1879, 4 Avril 1999, 16 Novembre 1947, 246 avant J-C.

Sa citation la plus inconnue :

 " Aucune proposition ne peut se prétendre comme vraie si elle ne dépend d'une proposition précédente vraie elle aussi. Ainsi, le seul moyen pour une proposition d'être vraie par elle-même, et de ne dépendre de rien d'autre est de la créer arbitrairement à partir de rien. 

Autrement dit, il n'existe aucune base absolue, et ce dans quelque domaine que ce soit :

- La matière n'a aucune réalité ou substance avérée car aucune particule n'est insécable. 

- Il n'existe aucune cause première dans le temps.

- Aucun acte n'a d'utilité (y compris selon la définition humaine) car il n'existe pas de but final justifiant les buts précédents. Tout est vain.

Le néant est le fondement de tout ce qui est.

Et de toutes façons, je me fous de ces conneries. "

 

La citation précédente pourrait démontrer de manière évidente, pour peu qu'on y réfléchisse, que tout être doit, pour vivre, s'appuyer sur des règles arbitraires qui dirigeront sa vie et qu'il ne devra jamais remettre en cause une fois posées. 

Ces règles peuvent être de l'ordre de la morale (altruisme, respect de la vie), de la religion, de la vie sociale (respect des lois établies par le gouvernement), de l'instinct (reproduction, préservation de sa personne, égoïsme...), de la philosophie (hédonisme, stoïcisme...), du sentimentalisme, etc. Mais, toujours, elles devront être l'objet d'une foi aveugle qui se suffit à elle-même. Elles sont souvent associées à une conception "magique",  inexplicable et irrationnelle pour le sujet, ce qui lui facilite leur acceptation complète. 

Cette nécessité de foi apparaît indéniablement dans la constatation que même si l'individu passe par une phase de doute existentiel dans laquelle il se débarrasse de toute règle, il finira par se recréer lui-même de nouvelles règles (ou "buts", ou "sens de la vie", ou "philosophie",...) qui lui permettront de se satisfaire de sa condition d'être conscient jusqu'à sa mort.

[Août 2003: Trois ans déjà... Quand je relis tout ça, j'ai honte... Non pas que je ne sois pas d'accord avec moi-même de quand je l'ai écrit, en Juin 2000, mais qu'est-ce que c'est ronflant... Et gonflant aussi, ouais... Et encore, vous n'avez pas lu la suite... Notez que je vous épargne tout un passage naze à propos du fond, que je viens d'enlever, le passage, parce que je viens de le changer, le fond... Celui-ci, c'est mon oeil, en fait. Pour donner un côté observateur omniscient, v'voyez... Bouleversant, hein?...]

Où est-ce que j'en étais? Ah, oui, ça me revient.

Mes goûts et mes couleurs

Je vais essayer de me décrire un peu plus précisément à l'aide de la technique habituelle : "mes hobbies, mes passions". Je pourrais faire un tableau de deux colonnes avec J'aime/J'aime pas, mais il n'y aurait qu'un mot pour chaque catégorie, à savoir "Rien" et "Tout". Je préfère donc nuancer un peu ma description pour avoir des choses à dire et vous donner des choses à lire.

Ma plus grande passion : La connophilie.

J'adore dire des conneries. Certains néophytes s'imaginent que c'est à la portée de n'importe quel abruti. Contre de telles déclarations diffamatoires, je ne peux que m'insurger! N'importe quel abruti serait capable de pratiquer la connophilie? Hum, oui sans doute, mais encore faut-il en prendre conscience. C'est là toute la difficulté. La seule, mais de taille.

Nous pratiquons tous la connophilie, consciemment ou non. Le connophile averti saura reconnaître la connerie lorsqu'elle se présente à lui (y compris lorsqu'elle est de son oeuvre), c'est-à-dire tout le temps. L'amateur, lui, aura la fâcheuse tendance à prendre tout au sérieux, ne réussissant à dépister que les conneries les plus grosses, et quasiment jamais lorsqu'il en est lui-même l'auteur. C'est de ce handicap que la connophilie doit lui apprendre à se libérer.

La connophilie a de nombreux avantages, mais je n'en citerai que deux :

- elle permet de relativiser sur l'importance des choses

- elle fait rire

Malheureusement, elle entraîne une dépendance très forte et irrémédiable pour son consommateur.

Un autre point important à soulever est que le connophile amateur qui recherche une connaissance plus poussée de cet art aura tendance à utiliser des conneries artificielles. J'entend par là qu'il ne fera que des conneries de mauvaise qualité,  lassantes, vues, revues, dépassées, délavées, et toujours maladroites et minables.

Prenons un exemple simple : Un connophile amateur invite tous ses amis à un dîner. Ils s'asseyent tous à table. Le connophile va chercher l'entrée dans la cuisine. Il revient avec le plat. Juste quand il entre dans la pièce, il appuie sur l'interrupteur et la pièce est plongée dans le noir. Trois secondes plus tard, il ré-appuie sur l'interrupteur, et la lumière revient. Rien n'a changé dans la pièce. Il éclate de rire : "Ha! Ha! Ha! C'était une blague!" On conviendra facilement que dans ce cas précis le connophile a mal apprécié l'étendue de sa connerie, et que par conséquent il s'agit d'une connerie ratée.

Autre exemple de connerie ratée : Le connophile retourne s'asseoir, il sert ses invités. Puis pour détendre l'atmosphère, il décide de raconter une blague : " C'est l'histoire d'un couple qui a une chatte végétarienne. Alors, tous les jours, ils nourissent leur chatte avec des carottes, de la salade, des pommes de terres, bref que des légumes. Et puis un jour, le mari, il a beaucoup de problèmes à son bureau, alors il devient insomniaque et il décide de prendre des somnifères avant de se coucher. Il en prend comme ça pendant une semaine. Puis un soir, sa femme fait de la purée de pommes de terre, et comme ça tombe bien que le chat soit végétarien, elle fait de la purée pour le chat aussi. Ils se mettent à table, le mari met ses somnifères dans sa purée, et à ce moment-là, il y a quelqu'un qui sonne à la porte. Il se lève et en fait c'est la concierge qui veut un truc. Pendant ce temps-là, la femme se rend compte qu'elle a oublié de donner sa purée au chat, alors elle prend l'assiette qui traîne sur la table et la lui donne. Le chat commence à manger. Le mari revient et il demande où est son assiette. La femme comprend soudain ce qu'elle vient de faire, elle regarde le chat. Le chat s'étire puis s'évanouit. Elle hurle d'effroi et saisit le chat pour l'emmener chez le vétérinaire. Le mari, lui, se met à gueuler, prend l'assiette, et la vide dans la poubelle.

Moralité : La chatte baille, la femme crie, puis son mari balance la purée."

Sans conteste possible, on peut dire qu'il s'agit d'un connerie d'une lourdeur insondable. Statistiquement, face à cette connerie, il y aura trois types de réactions équiprobables. La première réaction possible : l'auditeur rit, il trouve la blague drôle. Deuxième réaction possible : l'auditeur se racle la gorge, regarde ailleurs et fait semblant de ne pas avoir écouté, il a honte pour le conteur. Troisième réaction possible : l'auditeur sourit ou rit aux éclats, il se délecte de la nullité de la blague dont le pitoyable conteur n'a pas conscience, il est lui-même un connophile professionnel.

J'espère que ce petit aperçu de cette activité trop peu connue et pourtant toujours d'actualité vous aura séduit. Pour une documentation plus détaillée contactez-moi, et je vous ferai parvenir toutes les informations nécessaires à votre initiation.

Ma deuxième plus grande passion : Avoir raison.

J'adore avoir raison. Certains néophytes s'imaginent que c'est à la portée de n'importe quel abruti. Contre de telles déclarations diffamatoires, je ne peux que m'insurger! N'importe quel abruti serait capable de toujours avoir raison? Hum, oui sans doute, mais encore faut-il en acquérir la technique.

Avoir raison, c'est limiter les risques d'avoir tort. Donc pour avoir raison, il suffit d'accepter comme possible toute hypothèse posée, voire envisager soi-même de nouvelles hypothèses. Ainsi pour avoir toujours raison dans un débat, il suffit de ne jamais nier les arguments de son adversaire et de toujours avoir à l'esprit que "c'est possible".

Quoi qu'il en soit la vérité absolue n'existe pas, elle n'est qu'une affaire de point de vue, de subjectivité et de perception. Dans son contexte de logique, toute idée, aussi absurde puisse-t-elle sembler, est vraie. Et ça, c'est vachement pratique pour toujours avoir raison...

Ma troisième plus grande passion : Faire des trucs.

J'adore faire des trucs. Certains néophytes s'imaginent que c'est à la portée de n'importe quel abruti. Contre de telles déclarations diffamatoires, je ne peux que m'insurger! N'importe quel abruti serait capable de faire des trucs? Hum, oui sans doute, mais encore faut-il... euh... faire des trucs.

Quand j'étais petit, je savais déjà que plus tard je ferais des trucs quand je serais plus grand. Puis j'ai grandi, et je me suis rendu compte que déjà quand j'étais petit je faisais des trucs. Faire des trucs, aaaah... je pourrais en parler pendant des heures... mais je pense que ces quelques lignes ont été largement suffisantes.

J'aime bien aussi (mais moins) : le cinoche, les bouquins, les BD, la nature, les animaux vivants en liberté et pas dans mon assiette, dormir, rêver... ainsi que le fromage, les bananes, les raisins, les carottes, la tarte aux concombres, tondre la pelouse, tailler les pâquerettes, chanter sous la pluie, laver mes chaussettes, faire des bulles, mon chien, mon chat, mon canari, mon poisson rouge, mon hamster, mon koala, mon chameau, mon ours en peluche, ma concierge et Sim.

Ma plus grande dépassion : Le reste.

Ben, oui, le reste. Tout ce que j'ai pas dit, en somme.

Galerie de photos

 Voilà quelques photos et autoportraits de moi. Bébé sur les genoux de mon parrain, en vacances, à la plage, avec mes amis, sous la douche et tout cette sorte de chose...

C'est ici que ça se passe

Retour à l'antre